Le Bilan Diagnostic Kinésithérapique (BDK) a été introduit par le Décret n°96-879 du 8 octobre 1996 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession de masseur-kinésithérapeute puis a été repris dans la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP) le 4 octobre 2000. Il est obligatoire d’établir une fiche synthétique du bilan initial, intermédiaire et final le cas échéant. Le bilan est obligatoire mais il n’est pas normalisé. Les éléments relatifs au bilan initial doivent être tenus à la disposition du contrôle médical. À tout moment, notamment au vu de la fiche synthétique, le médecin prescripteur peut demander une modification du protocole thérapeutique ou interrompre le traitement.
Le Bilan Diagnostic Kinésithérapique (BDK) est le seul document officiel permettant de prouver la prise en charge effectuée par le kinésithérapeute. Le BDK est donc un document que doit réaliser le masseur-kinésithérapeutesuite à une prescription médicale. Il a pour objectif de réguler la profession de masseur-kinésithérapeute de façon qualitative. Le BDK sert à informer le médecin prescripteur, le médecin conseil ainsi que le patient. Il sert également à garantir une traçabilité, permettant d’améliorer la qualité des soins et de favoriser l’autonomisation de la profession.
“Garante de traçabilité, de transmissibilité, de confidentialité, de réflexivité, de conformité, d’exemplarité – en deux mots : de professionnalisme – la matérialisation de l’exercice de la MassoKinésithérapie par l’écrit repose sur des pratiques transparentes et objectives, s’inscrivant dans le cadre des obligations déontologiques de chacun “explique Michel Gedda, directeur de l’IFMK de Berck-sur-Mer et rédacteur en chef de «Kinésithérapie, la Revue»
Selon l’article de loi du 26 janvier 2016, une petite révolution pour la kinésithérapie en cas d’urgence et en l’absence d’un médecin, le masseur-kinésithérapeute est habilité à accomplir les premiers actes de soins nécessaires en massokinésithérapie. Un bilan des actes accomplis dans ces conditions est remis au médecin dès son intervention. Le bilan diagnostic kinésithérapique (BDK) est un document qui doit être conservé au minimum 10 ans pour un patient majeur et 10 ans au-delà des 18 ans pour un patient mineur car c’est un élément indispensable en cas d’action juridique en responsabilité professionnelle.
Il doit également pouvoir être mis à la disposition de la Sécurité Sociale en cas de contrôle sur les actes déclarés. Enfin, le BDK doit être tenu à la disposition du médecin prescripteur. Lors de la dernière séance une lettre de synthèse du bilan doit être adressée au médecin prescripteur, lorsque la prescription comporte au minimum 10 séances. L’objectif de la lettre de synthèse est de retracer l’évolution du patient ou de l’informer d’une modification ou d’une complication lors du traitement.
source : http://snmkr.fr/la-profession/activite-liberale/le-dossier-patient-bdk/
“Un pédiatre du CHU m’a envoyé une patiente à qui j’ai fait un bilan cicatrice et un test EVN. J’ai ensuite utilisé la lettre de synthèse pour faire un retour au pédiatre et au psychologue. En quelques clics la lettre est générée et il n’y a plus qu’à envoyer le courrier par email. C’est pratique et rapide et apprécié des professionnels de santé.” Christophe B. masseur-kinésithérapeute
Le temps que vous passez à rédiger le bilan diagnostic kinésithérapique est valorisé et remboursé par la Sécurité Sociale par le biais des cotations AMK8.1 et AMK10.1 et selon la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP). A titre d’exemple : 17,41€ en AMK8.1 contre 13.21€ pour une consultation.